Farine partout ? Chorale ? Déguisements insolites ? Fanfare à foison ? Qu’est-ce qui s’passe ? C’est Carnavàs !

Lancé il y a 20 ans par des habitants du quartier de la Plaine pour s’opposer à la restructuration urbaine (à l’époque, le parking souterrain de la place Jean Jaurès), le Carnaval Indépendant s’est imposé comme LE rendez-vous festif pour bouléguer le quartier, mais pas que. Cette jeune tradition rassemble aussi les quartier Réformés et Noailles, où l’effondrement des immeubles rue d’Aubagne en novembre a entraîné une vague de prise de conscience et de protestation contre les logements insalubres et indécents dans toute la ville.

Comme chaque année, le procès de Caramantran dénonce un problème politique, qui finit immanquablement brûlé en place publique après un procès populaire. Jean-Claude Gaudin s’est imposé en guest star de cette édition particulière, hors le mur qui ceinture La Plaine, plus grande place de la ville, qui subit depuis octobre des travaux de « requalification ». C’est donc la Porte d’Aix qui a accueilli le Carnaval suite à la traditionnelle déambulation qui met le oaï dans la ville !

Aïoli !

Marseille

20ème  édition du Carnaval Indépendant La Plaine/Noailles/Réformés

« Alors, sa dimension politique se limite-t-elle à la mise en scène et en pratique d’une vision populaire de Marseille, en opposition radicale avec celle du Carnaval municipal officiel, inscrit depuis sa création dans un processus de revalorisation immobilière et symbolique d’un centre-ville en crise ? Tandis que le Carnaval indépendant et non autorisé de La Plaine incarne une ville marquée par le métissage et la débrouille, la représentation d’une ville rebelle et insolente qui résiste par nature à l’uniformisation et à l’embourgeoisement. »

Trouvé dans « Carna Oaï », livre-mémoire auto-produit par un collectif auto-géré de carnavaliers bénévoles.